Née en 1962, la loi Malraux n’est pas seulement une mesure fiscale, c’est un appel à la préservation du patrimoine français. Elle vise à soutenir la restauration des bâtiments historiques en offrant aux investisseurs une défiscalisation attrayante. En fonction de la localisation du bien, cette réduction d’impôt peut s’élever de 22% à 30% du montant investi dans les travaux. Mais ce n’est pas sans conditions : pour jouir pleinement de ces avantages, l’investisseur doit s’engager à louer le bien pendant une durée minimale de 9 ans, offrant potentiellement une plus-value de 15 à 20%. De plus, pour garantir la qualité et le respect du patrimoine, ces travaux de restauration sont surveillés étroitement par un Architecte des Bâtiments de France.
Cette loi a pourtant été menacée en 2020. Le rapporteur général du Budget, Joël Giraud, avait en effet proposé un amendement proposant d’arrêter le dispositif Malraux après l’année 2023. Cela aurait permis de faire un points sur ses effets. L’amendement avait été adopté en commission des finances, le 9 octobre 2019, avant d’être retiré lors de l’examen en séance publique, le 18 octobre 2019.